❝ Une partie mixte à trois ❞ de P. G. Wodehouse
❝ Peu d'hommes, dit le Doyen, ont un vrai tempérament de golfeur ! À ce que je vois les dimanches après-midi, ils sont peu nombreux, vraiment, à posséder la moindre qualification pour ce sport, si ce n'est une culotte trop ample et assez d'argent pour pouvoir payer des verres à la fin de la partie. Le golfeur idéal ne perd pas son sang-froid. Quand je jouais, je ne le perdais jamais. Parfois, c'est vrai, ayant manqué un coup, il se peut que j'ai brisé mon club sur mon genou, mais je l'ai fait avec calme et sagesse, parce qu'il n'était visiblement pas de bonne qualité, et qu'en tout cas, j'allais en prendre un autre. ❞
Traduit de l'anglais par Monique Lebailly
Ah l'humour anglais. Rien ne vaut l'humour anglais... Ici, il est très fin et on se surprend à sourire tout au long de la lecture.
Il y a trois nouvelles dans ce recueil et toutes ont un point commun : le golf. Vous allez tout de suite me dire "mais moi ça ne m'intéresse pas le golf", "je n'y connais rien au golf" ou encore "je ne vais rien comprendre". Vous vous tromperez alors car ici pas besoin d'être un expert, d'ailleurs pour ma part je n'ai jamais touché à un club de golf ni foulé de green et pourtant j'ai pu aprécier le texte. Ici, bien que le golf soit très présent, on parle surtout des golfeurs : un amour perdu, une promesse de promotion, une nouvelle religion... On ne s'ennuie pas. Et c'est à prendre, du début à la fin, au 15e degré.