❝ Saison à Copenhague ❞ de Karen Blixen
❝ Les réunions mondaines de l'époque différaient de celles plus récentes, du fait qu'alors toutes les générations étaient réunies. De jolies adolescentes au regard vif s'avançaient comme de jeunes cygnes dans le sillage de leurs mères cygnes plus lourdes et de vieux messieurs aux cheveux blanc - ou chauves - baisaient les mains de jeunes femmes et roucoulaient auprès des débutantes. De très vieilles dames, que l'âge avait rendues petites et légères comme des poupées, dispensaient leur esprit et leurs charmes auprès des jeunes gens timides ou des jeunes hommes ambitieux qui se rappelaient le conte de fées où le héros, dont le voeu doit être exaucé, opte pour l'amitié de toutes les vieilles dames. L'éventail largement ouvert des âges compensait l'uniformité de classe et d'idées. ❞
La saison à Copenhague.
Un grand moment, très attendu par tout le gratin de la haute société, qui se rassemble alors dans une suite effrénée de bals et de réceptions.
Nous suivons ici plus particulièrement quatre cousins, Adélaïde, Léopold, Ib et Drude, qui vont nous faire découvrir la souffrance et le désespoir qui peut habiter l'être humain, et même le plus gâté par la nature.
Car à eux quatre ils représentent la perfection de l'élite du Danemark, ils sont beaux et tout le monde aime à les recevoir.
Pourtant, ils ne sont pas à l'abri d'un tournant tragique.
Une belle écriture, une petite histoire très facile à lire, que l'on ne pose pas avant d'avoir fini. On est transporté dans le monde du 17e, avec ses convenances et ses codes sociaux, ses questionnements sur le monde, l'art, la science et la guerre. Tout cela enrobé d'une histoire d'amour tragique.
Que du bonheur.